Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/148

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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une brochure intéressante de M. Bormans, professeur à l’Université de Liége, il y a quelque quarante ans. (Bruit à gauche.)

Faut-il pousser, avec l’argent du fisc, à l’encouragement et au maintien des patois ? Je ne le crois pas. Nous avons, nous, Flamands, des patois plus nombreux que les vôtres et d’innombrables amateurs qui s’y appliquent[1]. Il y a des chansons, des vaudevilles, des contes, même des drames en patois flamands. La Flandre Occidentale, la Flandre Orientale, la province d’Anvers, le Brabant, le Limbourg ont des patois distincts : chaque patois compte de nombreux amateurs qui ont fait — et très bien et avec succès — de la littérature de patois. Mais jamais il n’est entré dans l’esprit de personne d’entre nous de demander des subsides pour chacun ou aucun de ces patois. Cependant nos patois devraient l’emporter, comme nombre[2] et comme mérite, dix fois les vôtres dans ces octrois de subsides !

    germaniques et non exclusivement thioises (Liége, la Wallonne, congrès archéologique de Liége 1890). M. Bormans cite un certain nombre de ces racines, sans conclure quant à la proportion.

  1. Ce sont là de vrais patois ou langues corrompues, à moins que l’orateur n’entende, à la suite d’une confusion intéressée, les restes des différents dialectes qui fleurissaient jadis en pays flamand comme partout ailleurs.
  2. Et plus loin l’orateur maintient qu’on n’a jamais parlé qu’un flamand, même au XIIe siècle. On n’est pas plus… savant !