Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/162

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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précisément au lendemain du jour où le suffrage universel a envoyé siéger ici des ouvriers dont l’instruction, faite à l’école primaire, — la grande négligée des pouvoirs publics ! — ne leur permet d’apporter ici, en fait de science, que ce que, vous, les privilégiés, vous avez bien voulu leur céder, alors que, quand siégeaient ici des bourgeois doctrinaires, qui, au même titre que vous, avaient pu fréquenter les universités, vous n’aviez jamais pensé à employer votre langue !

M. le Président. — Veuillez ne pas entrer dans cet ordre d’idées, M. Smeets.

M. Smeets. — Pardon ! M. le Président, vous avez permis à M. Coremans de s’exprimer sur ce point.

M. le Président. — Je vous demande mille pardons ! On a discuté la question des littératures flamande et wallonne, mais vous parlez maintenant de l’emploi des langues au Parlement, ce qui est une tout autre chose et ne rentre pas dans l’article 37 du budget.

M. Smeets. — Vous avez permis qu’on parlât à l’occasion de cet article du Parlement français et qu’on employât, en parlant du wallon, les mots de « ridicule » et de « parade ».

Si parade il y a, ceux qui la font sont ceux qui emploient le flamand alors qu’ils savent le français. Ce n’est pas en parlant le flamand qu’on portera remède aux maux dont souffrent les Flandres ! J’estime que l’on avancera beaucoup plus vite dans la voie des réformes en employant ici, dans la mesure du possible, la