Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/161

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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cultés ! M. le Président l’a justement fait remarquer à la fin du discours de notre ami Schinler ; ce serait désorganiser complètement les travaux de la Chambre. Il y a ici trois ou quatre sortes de Wallons parlant tous différemment : Comment faire pour les Annales pour le Compte rendu analytique ? Comment prendre part aux discussions contradictoires qui doivent forcément surgir dans cette Chambre ? Les orateurs devraient écrire à l’avance leurs discours et ceux qui devraient répondre, attendre que les Annales aient paru pour répondre ; en un mot, ce serait une véritable tour de Babel !

C’est pourquoi nous avons le droit de protester quand des Flamands sachant parfaitement parler le français parlent ici leur langue et de dire qu’ils manquent de courtoisie pour une partie des membres de la Chambre, qui n’y entendent rien. Je comprendrais qu’un ouvrier flamand, — c’est une supposition que je fais, — que l’honorable M. Huyshauwer, par exemple, ne sachant pas, comme il le voudrait, s’expliquer en français, s’exprimât en flamand et je suis d’avis qu’il devrait, dans ce cas, être écouté et respecté par la Chambre ; mais, ce que je n’admets pas, c’est que, de parti pris, pour parader devant leurs électeurs, des membres sachant parler le français, ayant fait des études supérieures, viennent s’exprimer dans une langue que nous ne comprenons pas, oubliant ainsi les règles de la bienséance et de la plus élémentaire politesse. Je me l’explique d’autant moins que ce procédé se fait jour