Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/160

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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droite, qui abusent constamment de ce mot de patrie, font ici une œuvre de séparation et de désagrégation de notre pays, qui a déjà assez de motifs de division. Il nous paraît funeste d’exciter les uns contre les autres les Wallons socialistes et les Flamands cléricaux et mieux vaudrait éviter ces parades, passez-moi le mot ! Elles sont, d’ailleurs, sans écho dans le pays comme dans cette Chambre, qui parait unanime pour approuver une attitude comme celle de M. Schinler et les déclarations du ministre de l’intérieur. (Approbation à gauche.)

M. De Vriendt. — Le pays a tout à gagner au développement de la langue et de la littérature.

M. Smeets. — Je me joins, Messieurs, aux protestations légitimes qui se sont élevées sur les bancs de la Chambre contre les paroles véritablement outrageantes de M. Coremans à l’égard des Wallons.

Je ne veux plus relever qu’une seule phrase de son discours et en tirer conclusion. Si, au Parlement français, les députés des différents départements venaient parler chacun leur patois, comment, s’écrie M. Coremans, arriverait-on à s’entendre et combien cela ne ridiculiserait-il pas la Chambre française ! Messieurs, je suis parfaitement d’accord avec M. Coremans, et ce que nous avons voulu faire, c’est précisément de vous montrer que, si chacun voulait ici parler la langue qu’il préfère, combien seraient grandes les diffi-