Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/156

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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au moyen de subsides les différents efforts faits soit en wallon, soit en français, soit en flamand. (Très bien ! sur tous les bancs.)

M. Fléchet. — Je tiens à protester contre le langage indigne de l’honorable M. Coremans.

Comment ! l’honorable M. Schinler n’a eu pour les Flamands que des paroles de sympathie et de concorde ; il a été d’une courtoisie rare ; il a été surtout très aimable envers les Flamands ; aussi, je ne comprends pas comment l’honorable M. Coremans a pu proférer à l’adresse des Wallons les injures que vous avez entendues. Voici, en effet, quelques-unes des expressions dont il s’est servi « les Flamands sont plus instruits que les Wallons et le passé des Flamands est plus glorieux que celui des Wallons ».

M. Coremans. — C’est vrai !

M. Hoyois. — Il a oublié, notamment le passé des Tournaisiens. Il ne s’est pas rappelé, entre autres choses, l’entrée des Tournaisiens à Jérusalem, lors de la première croisade. Ils y ont précédé les Flamands et même Godefroid de Bouillon.

M. Fléchet. — Il a, de plus, prononcé des paroles, que, à mon avis, notre honorable président aurait dû relever. Il a dit à M. Schinler ces mots : « Les sottises que vous prononcez ! » Il n’y a pas de sottises dans le langage de M. Schinler ; en parlant wallon, il a voulu affirmer son droit et notre devoir était de le faire.