Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/155

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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Je ne puis être suspect à l’honorable membre, puisque je suis un Flamand très convaincu. Je désire que tous mes concitoyens de la partie flamande du pays connaissent parfaitement leur langue maternelle. J’en donnerai une preuve nouvelle dans un instant en demandant à la Chambre de majorer le crédit porté à l’article 39 du budget, afin de permettre à l’Académie flamande de développer ses sections.

M. Coremans. — Ce n’est pas en faveur d’un patois, cela !

M. Schollaert, ministre de l’intérieur et de l’instruction publique. — Je ne considère pas comme faits en faveur d’un simple patois les efforts qui se font dans le pays de Liége.

Certes, une pièce jouée en wallon offrirait peu d’intérêt pour moi ; mais, nous n’avons pas à tenir compte seulement de notre appréciation personnelle, mais de celle de nos frères wallons ; ils y trouvent du charme et de l’agrément et c’est pourquoi je continuerai à subsidier le théâtre de Liége, aussi bien que les théâtres flamands de Bruxelles, Gand et Anvers.

M. Coremans. — Il ne faut pas subsidier les patois : c’est œuvre de recul !

M. Schollaert, ministre de l’intérieur et de l’instruction publique. — Je dis ce que je ferai ; il appartiendra à la Chambre de décider, mais je persévérerai dans la voie qu’a suivie mon honorable prédécesseur et j’encouragerai