Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/146

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Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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de petits journaux, les observations les plus sévères. Mou honorable collègue, M. Coremans, qui avait osé dire que le wallon était un patois, a été traité beaucoup plus mal encore. (Rires.) Aussi, serai-je désormais très circonspect. (Nouveaux rires.)

Comme ministre de l’intérieur, je désire donner satisfaction aux observations de l’honorable membre et traiter sur un pied d’absolue égalité tous les Belges, quelle que soit la langue ou le dialecte qu’ils parlent ; mais je prie l’honorable membre de ne pas insister sur son amendement, car je ne saurais que faire du crédit que la Chambre mettrait à ma disposition : je dispose d’un crédit global suffisant pour répondre à tous les besoins.

M. Schinler. — Dans ces conditions, je retire mon amendement.

M. Coremans. — J’ai quelques observations à présenter à l’occasion du discours que vient de prononcer M. Schinler.

Chacun donne ce qu’il peut ; soit ! c’est fort bien. (On rit.)

J’ai écouté avec grand plaisir le discours patois de l’honorable membre. (Protestations à gauche.)

M. Hoyois. — Vous dites « patois », nous disons « wallon ».

M. Coremans. — Vos langages wallons sont des patois du français[1]. (Nouvelles protestations à gauche.)

  1. M. Coremans ne sait même pas la signification