Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/145

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aurais pas l’emploi. Ce crédit global s’élève à 39.000 francs.

Quant au dictionnaire flamand dont l’honorable membre a parlé, c’est une œuvre très importante qui a été entreprise en Hollande. Comme l’honorable membre l’a fait remarquer, les deux tiers de la dépense sont supportés par la Hollande, tandis que la Belgique n’en supporte que le tiers. Douze membres de la commission de rédaction sont Belges. Ce sont tous des hommes très compétents en cette matière. L’œuvre est véritablement intéressante tant pour notre pays que pour la Hollande : à cet égard, il n’y a pas de critiques à élever. Ce « Woordenboek der Nederlansche taal » est publié à Amsterdam. Je ne sache pas qu’on ait, jusqu’ici, entrepris dans le pays de Liége un dictionnaire de vieux dialecte liégeois[1]. Je dis dialecte, ce qui n’a rien de désobligeant pour les Wallons.

Cependant, l’autre jour, j’ai eu le malheur de dire dans cette Chambre que le flamand est une langue, tandis que le wallon n’est qu’un dialecte[2] ; depuis, j’ai reçu de Liége, sous forme

  1. La Société wallonne va entreprendre ce dictionnaire. Elle se souviendra de la promesse de M. le Ministre.
  2. Nous n’avons jamais protesté contre le mot de dialecte, mais contre celui de patois, qui est faux. Nous préférons le mot langue que l’on emploie sans protestation pour la langue provençale. Voir notre brochure : Le Wallon est-il une langue. Extr. du Congrès wallon de Namur 1891. (Notes de Julien Delaite.)