Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/144

Èn årtike di Wikisource.
Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
— 132 —

M. Schollaert, ministre de l’intérieur et de l’instruction publique. — Messieurs, si l’honorable membre ne comprend pas le flamand, je crois avoir compris ce qu’il a dit en wallon. Il se plaint de ce que le théâtre wallon aurait reçu des subsides beaucoup moindres que les différents théâtres flamands du pays. Il a reconnu, pour ce qui concerne la littérature wallonne, que celle-ci n’a pas été traitée moins généreusement que la littérature française ou la littérature flamande, mais il propose de majorer le crédit, de manière à pouvoir accorder des subsides plus considérables au théâtre wallon. Si ces subsides étaient nécessaires, l’honorable membre pourrait recevoir satisfaction, sans pour cela modifier le chiffre du crédit porté au budget. En effet, le chiffre est un chiffre global, qui se trouve réparti d’après les besoins et selon les demandes adressées au gouvernement. Il y a trois théâtres flamands subsidiés par l’État : un à Bruxelles, un à Anvers et un à Gand, tandis qu’il n’y a qu’un seul théâtre wallon, à Liège. Il est donc très compréhensible que les subsides donnés aux trois théâtres flamands soient supérieurs au subside alloué au seul théâtre wallon. Si le subside alloué au théâtre de Liège paraît insuffisant, rien ne s’oppose à une autre répartition du crédit[1]. Celui-ci suffit amplement pour l’encouragement des arts et des lettres et il serait inutile d’en majorer le chiffre : je n’en

  1. Nous en prenons bonne note.